Gilead peut lancer une offre sur Galapagos

Le mois dernier, l’action du groupe biotech malinois a gagné plus de 20%. Son entrée dans l’indice biotech du Nasdaq a, bien entendu, été saluée. Mais aussi, Gilead Sciences, l’entreprise par excellence en laquelle le marché voit le candidat à la reprise de Galapagos, est “libéré” depuis le 1er janvier.

Le mois dernier, l’action du groupe biotech malinois a gagné plus de 20%. Une hausse que Galapagos doit à son intégration le 18 décembre au sein du prestigieux indice Nasdaq Biotech ainsi qu’à son annonce, quatre jours plus tôt, de l’échéance (le 31 décembre 2017) de l’accord de lock-up et de limitation de participation (standstill) conclu avec avec Gilead Sciences. Ce double accord est une composante de la collaboration qu’ont initiée les deux entreprises fin 2015 dans le cadre du développement et de la commercialisation, au niveau mondial, de Filgotinib, une molécule qui a déjà marqué des points dans le traitement de maladies inflammatoires. Les mains liées, Gilead n’a pu ni alléger ni étoffer la position qu’elle détient dans Galapagos (6,76 millions d’actions ou 13,27%).

Gilead, en laquelle le marché voit le candidat à la reprise de Galapagos, est donc “libéré” depuis le 1er janvier. L’on comprend aisément pourquoi l’action a bondi. Cependant, à court terme, nous ne nous attendons pas, pour notre part, à ce que Gilead fasse offre. Un programme de recherche clonique étendu est en effet en cours avec Filgotinib, qui comporte trois études de phaseIII et huit études de phaseII. Nous supposons que Gilead attendra de connaître à tout le moins les résultats de la première des trois études de phaseIII en cours (attendus pour fin 2018) pour envisager une offre. Galapagos est en tout cas optimiste, car le 14 décembre le groupe a levé une option de commercialisation de Filgotinib dans huit pays européens avec Gilead . Le 7 janvier, Galapagos a publié des résultats positifs pour l’étude de phaseIb avec GLPG1972. Il développe cette molécule contre l’arthrose avec son partenaire Servier. Ils entendent démarrer cette année une étude de phaseII.

L’on épinglera surtout l’actualisation qu’a publiée le groupe le 2 janvier au sujet de son deuxième programme d’études sur la mucoviscidose, qu’il mène en collaboration avec AbbVie. Dans ce cadre, ils mettent au point une trithérapie (la combinaison d’un potentiateur et de deux types de correcteurs) contre cette maladie. Mais, comme à l’été dernier, Galapagos a accusé un léger retard dans son programme. La première de trois études prévues sur la mucoviscidose démarrera au cours du premier trimestre de 2018. Parallèlement, plusieurs études de phaseI et II sont en cours avec un ou plusieurs correcteurs, et une étude de phaseI (trithérapie) commencera plus tard dans l’année. Les résultats intermédiaires de la première étude sur la trithérapie sont attendus cet été. Ils en diront un peu plus sur la probabilité de réussite des deux partenaires dans ce segment difficile, déjà dominé par Vertex Pharmaceuticals.

Dans son pipeline, Galapagos compte néanmoins une molécule très prometteuse, GLPG1690. En 2017 les résultats de l’étude de phaseIIa sur ce candidat médicament contre la fibrose pulmonaire idiopathique, une maladie mortelle, ont été convaincants. Une étude de phaseIIb pourrait commencer au cours du premier semestre.

Conclusion

Nous anticipons une pause après la récente progression du cours de Galapagos. Ces prochains mois seront ponctués par les nouvelles concernant les études en cours sur la mucoviscidose. En cas de nouveau retard, une (dernière) opportunité d’entrée pourrait se présenter. L’on conservera les positions existantes.

Conseil : conserver/attendre

Risque : élevé

Rating : 2C

Cours : 89,42 euros

Ticker : GLPG NA

Code ISIN : BE0003818359

Marché : Euronext Amsterdam

Capit. boursière : 4,55 milliards EUR

C/B 2016 : –

C/B attendu 2017 : –

Perf. cours sur 12 mois : +36 %

Perf. cours depuis le 01/01 : +13 %

Rendement du dividende : –

Partner Content