Gold Fields a amorcé un mouvement de rattrapage

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Malgré une production en recul au premier trimestre, le groupe aurifère a maintenu ses prévisions annuelles. La direction prévoit même le versement d’un dividende. Une action encore bon marché dans le secteur !

Malgré ses racines sud-africaines, Gold Fields est devenu un groupe aurifère international. Les mines situées en dehors de son pays d’origine représentent 87% de la production du groupe. Les quatre mines australiennes s’adjugent 43% de la production et près de la moitié du cash-flow opérationnel (EBITDA). Tarkwa et Damang, au Ghana, représentent 32% du chiffre d’affaires (CA) et de l’EBITDA. Cerro Corona, au Pérou, produit 12% du CA et 13% de l’EBITDA. South Deep est la seule mine sud-africaine restante. Avec 34,1 millions d’onces troy de réserves, elle prend à son compte 70% des réserves prouvées du groupe.

Intégrée dans le groupe depuis 2006, South Deep n’a pas encore atteint son rythme de croisière. Gold Fields s’attend à ce qu’elle produise cette année 315.000 onces troy. Mais au premier trimestre, en raison d’un tremblement de terre et de deux accidents, sa production a reculé à 46.000 onces troy, 28% de moins qu’un an plus tôt. L’exploitation de couches de minerai plus riches devrait toutefois permettre la reprise de la production. Gold Fields table même d’ici 2022 sur une production de 500.000 onces troy de la mine et sur un coût total de production de moins de 900 dollars l’once. Pour l’heure, South Deep ne contribue encore qu’à hauteur de 6% à l’EBITDA du groupe. La production totale de Gold Fields a reculé au premier trimestre de 9%, à 515.000 onces troy. Les mines australiennes également ont signé une performance inférieure aux prévisions en conséquence de conditions climatiques décevantes, qui ont réduit le nombre de jours de production de 18. Cela dit, Gold Fields peut encore réaliser les prévisions annuelles, comprises entre 2,1 et 2,15 millions d’onces troy – légèrement moins que l’an dernier. Le coût de production total pourrait augmenter de quelques pour cent, dans une fourchette comprise entre 1010 et 1030 dollars (973 l’an dernier).

Gold Fields avait réduit son budget d’investissement les trois années précédentes, mais l’a accru de 17% pour cet exercice, et dégagera au cours des six prochaines années 2,3 milliards de rands sud-africains (ZAR). Une grande partie sera affectée à l’extension de South Deep. La production moyenne de la mine totalisera 225.000 onces troy.

Le projet Gruyere en Australie est une joint-venture avec Gold Road Resources. La mine sera opérationnelle à la fin de l’an prochain ou début 2019, et la part de Gold Fields dans la production s’élèvera à 135.000 onces troy par an.

La dette nette du groupe s’élève à 1,24 milliard de dollars ou environ 1 fois l’EBITDA attendu. Le cash-flow libre a pu doubler largement l’an dernier, à 307 millions de dollars. Sur la base de la structure de coûts actuelle, le point d’équilibre du bénéfice et du cash-flow libre se situe à 1100 dollars. Gold Fields espère pouvoir reverser sous la forme de dividendes 25 à 35% du bénéfice net ajusté.

Conclusion

Gold Fields a connu une première partie d’année difficile mais a maintenu ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice. Grâce à des cash-flows positifs, les dettes sont maîtrisées et il y a même place pour un dividende. En dépit de la hausse du cours depuis le début de l’année, l’action est encore en retrait. À moins d’une fois la valeur comptable, elle figure parmi les minières les moins chères.

Conseil : digne d’achat

Risque : élevé

Rating : 1C

Devise : dollar

Marché : NYSE

Capit. boursière : 2,9 milliards USD

C/B 2016 : 11

C/B attendu 2017 : 24

Perf. cours sur 12 mois : -34 %

Perf. cours depuis le 01/01 : +14 %

Rendement du dividende : 2,6 %

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