Le champion de la croissance publicitaire : Facebook

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Le chiffre d’affaires du groupe a bondi au troisième trimestre de 47,4%, à 10,33 milliards de dollars. L’essentiel de cette hausse (98%) provient des publicités. Leurs prix ont augmenté de 35% sur une base annuelle. Mais Facebook prévoit une augmentation sensible de ses dépenses opérationnelles l’an prochain.

Facebook privilégie un modèle d’affaires qui consiste à gagner de l’argent grâce à une large base d’utilisateurs. Les différentes applications qui composent son univers le lui permettent. Pour assurer la poursuite de sa croissance, Facebook doit continuer d’enregistrer toujours plus d’utilisateurs et de revenus, et rester suffisamment innovant. Le scepticisme des investisseurs à l’égard de la société, lors de son introduction en Bourse de 2012, a disparu : la société compte désormais parmi les grandes favorites de Wall Street.

Le chiffre d’affaires (CA) du groupe a bondi au troisième trimestre de 47,4%, à 10,33 milliards de dollars (pour rappel, l’entreprise avait achevé le deuxième trimestre sur une progression de 45% de son CA). L’essentiel de cette hausse (10,14 milliards de dollars, ou 98%) provient des publicités. Les prix des publicités ont augmenté de 35% sur une base annuelle. Facebook peut se permettre de relever ses tarifs car dans certains segments, la demande est plus importante que l’offre. L’espace disponible est en effet limité et la plateforme veille à ne pas inonder ses utilisateurs de publicités. C’est particulièrement vrai pour les appareils mobiles, qui représentent 88% des revenus, un facteur dont il convient de tenir compte. Les revenus publicitaires ont augmenté de moitié depuis le début de 2017. Facebook espère par ailleurs parvenir à gagner davantage sur ses autres applications (Instagram, WhatsApp et Messenger). Le bénéfice net s’est accru de 79%, à 4,7 milliards de dollars, grâce entre autres à un allégement de la facture fiscale. Exprimée par action (1,59 dollar), la hausse atteint 77%. Les dépenses opérationnelles se sont alourdies de 34% au troisième trimestre. Le CA ayant augmenté dans des proportions plus importantes, la marge opérationnelle s’est hissée de 44 à 50%. Pour 2018, Facebook prévoit une augmentation de 45 à 60% de ses dépenses opérationnelles – soit plus que la croissance escomptée du CA, ce qui pourrait peser sur ses marges. La société créée par Mark Zuckerberg entend notamment relever sensiblement ses investissements dans la protection et le contrôle des messages dès lors que son intégrité vient, est-il utile de le rappeler, d’être mise en cause par les soupçons d’interférence russe lors de l’élection présidentielle américaine.

Les nombres d’utilisateurs actifs quotidiens et mensuels ont augmenté au trimestre écoulé de 16%, à 1,37 et 2,07 milliards respectivement. Facebook gagne là aussi davantage d’argent, puisque le CA moyen par utilisateur a progressé de 7% en glissement trimestriel, et même de 26%, à 5,07 dollars, sur une base annuelle. Si l’Amérique du Nord et l’Europe sont au-delà de cette moyenne, les revenus engrangés en Asie et dans le reste du monde sont nettement inférieurs. Facebook achève le troisième trimestre sur un flux de trésorerie disponible de 4,37 milliards de dollars. Ce qui a porté fin septembre à 38,3 milliards de dollars le poste Liquidités et investissements à court terme du bilan, pour un chiffre de 16 dollars par action.

Conclusion

Facebook maintient pour l’heure son rythme de croissance, tant s’agissant du CA que du bénéfice. Instagram, WhatsApp et Messenger conservent un important potentiel de croissance au niveau des revenus publicitaires. Les investissements dans la sécurisation pèseront toutefois sur les marges bénéficiaires. C’est pourquoi nous recommandons d’attendre.

Conseil : conserver/attendre

Risque : moyen

Rating : 2B

Cours : 177,89 dollars

Ticker : FB US

Code ISIN : US30303M1027

Marché : Nasdaq

Capit. boursière : 519,1 milliards USD

C/B 2016 : 34,5

C/B attendu 2017 : 30,5

Perf. cours sur 12 mois : +44 %

Perf. cours depuis le 01/01 : +55 %

Rendement du dividende : –

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