Profiter de la contre-performance de Franco-Nevada

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En plus de faire mieux que le cours de l’or et les mines d’or, Franco-Nevada laisse loin derrière lui l’indice S&P 500 et le Nasdaq.

L’action du canadien spécialisé dans l’achat de royalties et de streams dans le secteur des métaux précieux cède du terrain. Avec une perte de 4% en dollar sur ces 12 derniers mois, Franco-Nevada (“FNV”) a même sous-performé le tracker sur les plus grandes mines d’or qu’est VanEck Vectors Gold Miners (-1%). Mais sur une durée plus longue, son parcours reste impressionnant. L’action affiche un rendement de 7% l’an pour les deux dernières années, contre 0% pour les mines d’or.

Le rendement annuel sur cinq ans atteint même 13%, contre -5% pour les mines d’or. Depuis l’entrée en Bourse, fin 2007, le rendement annuel s’établit à 17%. En plus de faire mieux que le cours de l’or (+4%) et les mines d’or (-5%), FNV laisse loin derrière lui l’indice S&P 500 (+8%) et le Nasdaq (+12%). Quel que soit l’état du marché des métaux précieux, il fait mieux que la concurrence.

La production avait augmenté de 7,2% entre 2016 et 2017, pour atteindre le niveau record de 497.745 onces d’équivalent or (elle dépassait à peine 100.000 onces en 2008 et flirtait avec les 240.000 onces trois ans plus tard). FNV table pour 2018 sur 460 à 490.000 onces. En cause: le recul temporaire de la production de Candelaria et de South Arturo, alors que Tasiast et Subika n’accéléreront la leur que dans quelques mois et, surtout, que Cobre Panama n’entrera en service qu’en fin d’année. En mars, FNV a déboursé 356 millions de dollars pour porter de 80 à 100% son exposition à la production de métaux précieux de cette gigantesque mine de cuivre. La production du groupe augmentera d’environ 20%, à 560-590.000 onces troy d’équivalent or, d’ici 2022.

Les résultats du 1er trimestre sont toutefois meilleurs que prévu. Si la production a cédé 12%, à 115.671 onces d’équivalent or (3% de mieux qu’escompté), le chiffre d’affaires (CA) a gagné 0,2% en glissement annuel, pour atteindre, grâce à la hausse du cours de l’or (+9%, à 1.329 dollars l’once) et à la nette augmentation des revenus des royalties sur le pétrole et le gaz (+74%, à 19 millions de dollars), 173,1 millions de dollars, son nouveau record. La part des royalties sur le pétrole et le gaz dans le CA atteint 11%, ce qui est loin du maximum de 20% que s’est imposé FNV. Pour cette année, le groupe mise sur 50 à 60 millions de dollars de revenus liés au pétrole et au gaz, un montant qui devrait atteindre 80 à 90 millions d’ici 2022.

Les cash-flows opérationnels ajustés (Ebitda) ont gagné 8,9%, à 139,9 millions de dollars; le bénéfice ajusté s’établit à 63,9 millions de dollars (+42,6%), soit 0,34 dollar par action, alors que le consensus misait sur 0,28 dollar. La trésorerie nette est tombée de 511,1 à 87,7 millions de dollars, à la suite des investissements dans Cobre Panama (426,2 millions) et du débours (90 millions) consenti dans le cadre du dernier contrat sur le pétrole (Delaware). FNV relève son dividende pour la 11e année consécutive: le dividende augmente d’un cent, à 0,24 dollar brut par action, sur une base trimestrielle.

Conclusion

L’accès de faiblesse du titre ne devrait être que temporaire. Avec une valeur d’entreprise (EV) correspondant à 24 fois les cash-flows opérationnels escomptés pour 2018, la valorisation demeure élevée. Mais les pronostics favorables pour l’or sont intacts et la direction, expérimentée, est un atout pour le groupe. Nous conservons donc l’action dans le portefeuille modèle. La contre-performance est une excellente opportunité pour l’investisseur de long terme qui ne détient pas encore de position.

Conseil : acheter

Risque : moyen

Rating : 1B

Cours : 68,77 dollars

Ticker : FNV US

Code ISIN : CA3518581051

Marché : New York Stock Exchange

Capit. boursière : 12,8 milliards USD

C/B 2017 : 62

C/B attendu 2018 : 56

Perf. cours sur 12 mois : -4 %

Perf. cours depuis le 01/01 : -14 %

Rendement du dividende : 1,4 %

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