Danny Reweghs

Le conte de fées japonais

Danny Reweghs Journaliste

Depuis le retour au pouvoir de Shinzo Abe, fin 2012, le Nikkei a progressé de 151%. Nous pensons que tout repli intermédiaire recèle une opportunité d’investir, à des fins de diversification, un pourcentage limité du portefeuille d’actions dans la Bourse japonaise.

La Bourse japonaise a connu un mois d’octobre exceptionnel, véritablement historique. Son baromètre principal, l’indice Nikkei, n’a reflué qu’une seule fois (-0,45%, le mercredi 25 octobre) sur la période. Toutes les autres sessions ont été orientées à la hausse, et la fête s’est prolongée jusqu’au début du mois de novembre. Les actionnaires japonais, mais aussi internationaux, se sont en effet réjouis à l’annonce de l’impressionnante victoire du Parti démocratique libéral (LDP) de Shinzo Abe ; soutenu par une écrasante majorité, le Premier ministre va pouvoir poursuivre sa politique, ce que les investisseurs ne peuvent évidemment qu’apprécier !

Depuis que Shinzo Abe est revenu au pouvoir, fin 2012, la Bourse japonaise a écrasé les marchés américains et, bien sûr, européens. Le Nikkei a progressé de 151% en cinq ans, contre 85% pour le Standard&Poor’s500 et ”seulement” 50% pour l’Eurostoxx50. Grâce aux excellents résultats enregistrés en octobre, le compteur affiche +20% depuis le début de l’année pour l’indice Nikkei. Un conte de fées que peu d’observateurs avaient osé espérer il y a cinq ans encore…

Un tandem d’exception

C’est l’action conjointe du Premier ministre Abe et de Haruhiko Kuroda, le président de la Bank of Japan (BoJ), qui a propulsé si loin ce marché boursier. En rachetant notamment d’importants lots d’actions (environ 10 milliards de dollars sur une base annuelle), la BoJ soutient résolument la Bourse japonaise. Elle reste la banque centrale la plus zélée au monde. L’économie japonaise est de surcroît orientée à la hausse, même si plusieurs défis restent à relever sur le long terme. En tout état de cause, la combinaison d’une politique monétaire et économique encourageante, de bénéfices opérationnels croissants et de diverses mesures visant à réformer l’univers des entreprises, est assurément gagnante pour les marchés financiers.

Nous restons dès lors convaincus que la Bourse japonaise recèle encore un net potentiel d’appréciation pour les prochaines années. Elle s’affranchit depuis la fin 2012 d’un marché qui fut, structurellement, baissier durant une très longue période (1989-2012; repli de 80%), au profit d’une tendance haussière durable. Après le récent rebond, une pause n’est évidemment pas à exclure. La valorisation des actions nippones n’est toujours pas excessive, mais le retard par rapport aux actions européennes, notamment, a été gommé. L’action japonaise moyenne s’échange à 19 fois le bénéfice escompté pour 2017, 1,2 fois le chiffre d’affaires et 1,9 fois la valeur comptable.

Nous pensons que tout repli intermédiaire recèle une opportunité d’investir, à des fins de diversification, un pourcentage limité du portefeuille d’actions dans la Bourse japonaise. Notre instrument favori pour miser sur ce potentiel est le plus grand tracker sur le Japon : l’iShares MSCI Japan EUR hedged ETF (Euronext Amsterdam, ticker IJPE, code ISIN IE00B42Z5J44).

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