Danny Reweghs

Favoris belges pour le long terme

Danny Reweghs Journaliste

La tendance haussière dure depuis un temps exceptionnellement long. Investir massivement, fût-ce dans les favoris belges de long terme, à quelques mois du sommet, n’est pas opportun.

Nous profitons de l’offre de PAI Partners sur Ontex pour revenir sur notre liste de favoris belges pour le long terme. Ce n’est pas un hasard si le portefeuille-modèle contient, depuis plusieurs années, le thème des ” valeurs de base/trackers “: en créant cette rubrique, nous visions entre autres à faire de la place aux valeurs belges acquises dans une perspective de long terme.

La tendance haussière, sur les marchés, dure depuis un temps exceptionnellement long. Investir massivement, fût-ce dans les favoris belges de long terme, à quelques mois du sommet, n’est pas opportun: mieux vaut faire preuve d’un peu de patience encore et tenter de cueillir ces titres à un niveau de valorisation acceptable, dont nous estimons qu’il devrait être atteint au second semestre de 2019. Au risque de nous répéter, nous misons sur un bon deuxième semestre pour cette année, surtout grâce à Wall Street, mais anticipons une correction sensible l’an prochain.

Cinq sur dix

La liste compilée l’an dernier contient dix favoris belges dits classiques. Le lecteur n’aura pas manqué de constater que ” seules ” cinq de ces valeurs se trouvent effectivement en portefeuille. Cela mérite quelques explications.

Tessenderlo éprouvant des difficultés depuis longtemps, elle compose la ligne la plus ancienne; c’est sur la base des résultats obtenus par Luc Tack chez Picanol que cette société avait été intégrée en portefeuille. Nous nous étions positionnés un peu vite sur Fagron, mais la situation s’est, depuis, redressée. Nous avons profité d’un accès de faiblesse temporaire d’AB InBev, de Lotus Bakeries et d’Ontex pour les ajouter progressivement au portefeuille cette année; le fabricant de produits d’hygiène pourrait rapidement en sortir si une offre aboutissait, auquel cas il n’y serait resté que quelques mois.

Pour ce qui est des autres valeurs, nous craignons trop une correction pour commencer à accumuler des positions maintenant. C’est particulièrement vrai pour Ackermans&van Haaren, Kinepolis, Melexis et Umicore. En ce qui concerne le producteur de métaux, nous nous félicitons certes d’avoir vendu en empochant un généreux bénéfice, mais aurions pu attendre encore. Du fait, notamment, de la position très controversée du président turc Recep Erdogan, l’action Deceuninck s’est sensiblement repliée l’an dernier, pour approcher des 2,50 euros, que nous considérons comme un niveau porteur d’opportunités en termes de valorisation. Ce titre est actuellement le plus susceptible d’être intégré en portefeuille – peut-être en remplacement d’Ontex? Nous attendons avec impatience les résultats semestriels de Deceuninck et la suite de l’évolution du dossier Ontex.

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