Danny Reweghs

L’or, une solution de rechange à part entière

Danny Reweghs Journaliste

Il vaut toujours la peine de se tourner vers l’or et l’argent en période de turbulences boursières.

Dans le droit fil du dernier trimestre de 2018, l’année boursière 2019 promet d’être agitée. Nous pronostiquons une sorte de krach progressif, à l’occasion de quoi les Bourses perdront 20 à 30% de leur valeur par rapport au sommet. La chute sera au moins comparable à celles de l’été 2011 et du début de l’année 2016. Renforcer sa position de liquidités est évidemment la réaction à avoir en cas de turbulences. Nous nous y attelons depuis plusieurs mois et continuerons à chaque nouveau rebond.

L’expérience acquise dans les années 1980 montre que les investissements en or et en argent ont presque toujours constitué une solution de rechange (rentable) en période d’instabilité – l’inverse étant vrai également. Le tournant du siècle a coïncidé avec une période de nervosité sur les marchés internationaux, d’abord avec l’explosion de la bulle technologique, ensuite avec la crise bancaire: entre les premiers mois de l’année 2000 et septembre 2011, l’indice Standard&Poor’s 500 a cédé 18% et s’il a pu afficher un return positif (de 1% à peine), ce n’est que grâce à ses dividendes; simultanément, l’or bondissait de… 460%. Pour le premier semestre de 2016, lui aussi décevant, nous obtenons un indice S&P 500 de +2,5%, un cours de l’or en hausse de 24,5% et un indice de minières aurifères qui s’envole de 102%. Enfin, au cours des trois derniers mois de 2018, le S&P 500 a chuté de 14%, alors que l’or progressait de 7,5% et que l’indice minier gagnait 14,5%. Il semble donc qu’il vaille toujours la peine de se tourner vers l’or (mais aussi, l’argent) et les mines aurifères en période de turbulences boursières.

Nous sommes de surcroît convaincus que le prix de l’or a atteint, fin 2015/début 2016, un plancher historique et qu’après une période 2011-2016 difficile, il est appelé à se redresser considérablement. Nous prévoyons donc que les métaux précieux feront structurellement bien mieux que les actions traditionnelles non seulement en 2019, mais aussi ces dix prochaines années.

Continuer à compléter les positions

Tenons-nous-en toutefois pour l’heure aux six à 12 mois qui viennent. Bien que nous l’ayons déjà étoffée, nous souhaitons porter à un niveau proche de 30% notre position dans l’or et les métaux précieux – nous attendrons néanmoins quelque temps après la hausse, vigoureuse, qui vient de se produire. Parmi nos dix favoris pour 2019 se trouvent quatre spécialistes des métaux précieux, mais seules McEwen Mining et Sandstorm Gold sont actuellement en portefeuille modèle. Nous nous tournons donc vers les deux autres (Goldcorp et Pan American Silver) pour accroître notre position, d’autant que la réglementation PRIIP empêche désormais d’acheter les trackers traditionnels (iShares Silver Trust, SPDR Gold Shares et VanEck Vectors Gold Miners). Le lecteur qui souhaite investir en or ou en argent au travers de produits dérivés trouvera des solutions (européennes) sous la rubrique consacrée.

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