Un “traqueur” dédié au marché boursier japonais

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Les actions japonaises ne présentent toujours pas de valorisation excessive. Il est dès lors toujours intéressant d’investir (ou de réinvestir) un pourcentage limité du portefeuille d’actions dans la Bourse japonaise à titre de diversification. Nous vous recommandons le plus grand tracker européen sur le Japon.

Le seul grand pays au monde où il n’est pas encore question d’inversion de la politique de taux est le Japon. Certains économistes ont bien spéculé sur un léger raidissement de la politique de la banque centrale nippone, ce que l’on pouvait selon eux déduire du fait que l’institution avait consacré un montant inférieur aux attentes aux rachats d’obligations souveraines à longue échéance au début de cette année. Mais Haruhiko Kuroda, le président de la banque centrale, s’est montré très clair lors de la dernière réunion: la politique monétaire ne changera pas d’un iota. Les spéculations sur un durcissement de la stratégie ont donc fait long feu. Pour l’instant. Le point faible de l’économie japonaise reste l’inflation. Les prévisions inflationnistes sont toujours fixées à 1,4% pour cet exercice fiscal (qui court jusque fin mars), ce qui reste nettement inférieur à l’objectif de 2%. Kuroda constate que les prévisions inflationnistes ne baissent plus. Elles devraient idéalement progresser, mais il y a loin de la coupe aux lèvres. Le maintien de la politique monétaire extrêmement souple reste un atout pour la Bourse japonaise.

Duo exceptionnel

Le point d’inflexion, après des décennies de malaise de la Bourse nipponne, fut l’arrivée au pouvoir du Premier ministre Shinzo Abe, fin 2012. Depuis, la Bourse a fait nettement mieux que ses homologues américaines et surtout, européennes. L’indice Nikkei a gagné 150% en cinq ans, alors que le Standard & Poor’s 500 doit se contenter d’une progression de 95% et que la hausse de l’Eurostoxx 50 ne dépasse pas 50%.

Le tandem formé par Abe et Kuroda s’est avéré extraordinairement favorable pour la Bourse de Tokyo. La Banque du Japon reste de loin la banque centrale la plus active au monde. Elle rachète par exemple d’importants lots d’actions (pour environ 10 milliards de dollars en base annuelle), ce qui soutient bien entendu la Bourse. L’économie nippone se porte de mieux en mieux, même si de très importants défis à long terme subsistent. Mais la combinaison d’une politique monétaire et économique très accommodante, d’une hausse des bénéfices des entreprises et des efforts de réforme de l’économie, a favorisé l’accélération du marché d’actions japonais.

Nous restons dès lors convaincus que la Bourse recèle un potentiel de hausse supérieur à la moyenne pour ces prochaines années. Elle s’est extraite fin 2012 d’une très longue période de baisse structurelle (-80% entre 1989 et 2012), pour renouer avec un marché haussier à long terme. Après le spectaculaire rebond effectué à l’automne dernier à la suite de la réélection d’Abe, une petite pause est évidemment logique.

Même si elles ont comblé leur retard vis-à-vis des actions européennes, par exemple, les actions japonaises ne présentent toujours pas de valorisation excessive. Le titre moyen se négocie à 19 fois le bénéfice attendu pour l’exercice fiscal 2017, 1,2 fois le chiffre d’affaires et 1,9 fois la valeur comptable.

Nous continuons de recommander de profiter des replis temporaires. Il est toujours intéressant d’investir (ou de réinvestir) un pourcentage limité du portefeuille d’actions dans la Bourse japonaise à titre de diversification. Nous optons pour l’iShares MSCI Japan EUR hedged ETF, le plus grand tracker européen sur le Japon.

Conseil : acheter

Risque : moyen

Rating : 1B

Cours : 52,08 euros

Ticker : IJPE NA

Code ISIN : IE00B42Z5J44

Marché : Euronext Amsterdam

Capit. boursière : 2,63 milliards EUR

C/B 2017 : –

C/B attendu 2018 : –

Perf. cours sur 12 mois : +22 %

Perf. cours depuis le 01/01 : +2,5 %

Rendement du dividende : –

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